L’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, a été placée sous mandat de dépôt après son audition par la Haute Cour de Justice. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment de capitaux et complicité, avec un préjudice estimé à 193 millions F CFA.

En cause : la gestion d’un milliard de F CFA issus du fonds Force Covid, destiné à l’installation d’un centre gravimétrique pour les orpailleurs à Kédougou. Une partie de ces fonds aurait été versée à la société SCGI sans contrepartie réelle, en violation des règles de la comptabilité publique.

D’autres anciens ministres, comme Ndèye Saly Diop Dieng ou Ismaïla Madior Fall, ont été convoqués et placés sous contrôle judiciaire. Contrairement à eux, Sophie Gladima a été incarcérée.

Son avocat dénonce une injustice, affirmant qu’elle est innocente et fait confiance à la justice.
 Cette affaire ravive le débat sur la reddition des comptes au Sénégal. Justice ou manœuvre politique ? À chacun de juger.